FRISONS (FRIEZEN / FRESKEN)

Au Ier siècle de l’ère, on trouvait les Frisons entre le Rhin et l’Ems. Agriculteurs et pêcheurs établis au IIe siècle vers l’Est et au Sud jusqu’à l’Escaut, ils participèrent à la confédération saxonne. Le frison est intermédiaire entre l’anglais et le bas-allemand (all. Kirche, frs. tserke / ang. church). Sa dispersion actuelle témoigne, comme celle du nom lui-même, de l’ancienne extension du groupe. La fryske frijheid« liberté frisonne » est restée proverbiale : « Plutôt mort qu’esclave » Lewer duad as slaw (nordFrs.).

Les Frisons de l’Ouest sont les plus nombreux, Westfriezen, habitants du Fryslân dans le Royaume des Pays-Bas. Leur drapeau, reconnu en 1897, reproduit les armes anciennes chargées de sept nénuphars (pompeblêdden), symbole des sept régions du pays.

Les Frisons de l’Est, Seelterfräisen, se trouvent en Allemagne à Aurich et dans le Saterland, Seelterlund, domaine linguistique du seeltersk (en Basse-Saxe, Cloppenburg à l’ouest de Brême).

Les Frisons du Nord, Nuurdfresen, sont un rameau des Frisons dont la langue (friisk, frasch) est parlée par à peu près dix mille personnes dans le district de Nordfriesland (Suedtondern, Husum, Eiderstedt, Sylt, Foehr, Amrun, les Halligen, Heligoland).

Les Frisons sont ici représentés par deux runes F suivant le principe de l'acronymie. Le croisement de ces deux signes rappelle l’assemblage de poutres faîtières, Giebelschmuck, bien connu en pays frisons, représentation des « jumeaux divins » protecteurs de la maison sous forme de cygnes ou de chevaux (Rossgoschen).